Hier soir, alors que je zappais allégrement sur le cable au coeur de la nuit, lâché que j'étais par ma moitié vaincue par la fatigue (entre autres choses et substances diverses), mon regard acéré est tombé par inadvertance sur une image dans mon écran géant (enfin, géant... mais plat, quand même) qui tout en imprimant durablement ma rétine, réveilla au fond de ma mémoire un petit goût de nostalgie...
(Bon, après, je suis tombé sur Le miel et les abeilles, qui se pose là question agression rétinienne, mais je préfére ne pas en parler.)
Cette image, la voilà :
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Parker Lewis ne perd jamais, le début des années 90, les chemises atroces, la vie incroyable des petits lycées américains, si pleine de ...
Bon, la vie qu'on révait d'avoir en regardant ça en rentrant de notre collège-lycée à nous, gris, moche, avec plein de cours, plein de profs et de camarades curistes, minets ou autres atrocités estampillés eighties (fin eighties, quand même).
Mais Parker Lewis, c'était encore plus que ça. C'était surtout un garçon qui portait des
chemises encore plus ignobles que les costumes de Derrick, encore plus vomitives que celles de Bill Cosby, qui pourtant était persuadé d'avoir remporté le concours haut la main. Parker Lewis, en plus d'une collection de chemise à faire palir d'envie un chaméléon déprimé, était doté d'une famille de barjot, d'une directrice d'école sadique, et d'une bande d'amis particulièrement atteint. C'était un type qui avait une petite soeur dotée d'une particularité capillaire rarissime, le touffisme à boucle, et qui passait son temps à lui faire des misères (En même temps, n'est-ce pas là le rôle d'une petite soeur ? Je pose la question, étant moi-même, Dieu merci, fils unique, comme je l'ai déjà dit quelque part, je crois).
Et puis, dans le collège de Monsieur Lewis, il y avait Kubiak. Kubiak, mon idôle, mon
dieu, mon maître, ma référence. Kubiak qui, il y a peu, travaillait à l'accueil du Cook County, sous le pseudonyme de Jerry (et en plus, il a été atrocement blessé dans un des derniers épisodes, mais que fait la police ?). Kubiak dont la face bovine, la parole difficile rythmée de borborigmes étranges et d'une pluie de petits morceaux de nourriture, a fait de mon enfance un rêve et un drame (oui, je lui ressemblais un peu, de loin et de profil). Kubiak, dont le souvenir vient pimenter mes moments d'intimité, la nuit (oula, je m'égare, moi). Kubiak, mon ami, mon frère... Kubiak, reviens....
Bon, c'est n'importe quoi, tout ça. En plus Kubiak n'était qu'un personnage annexe pas du tout crédible et particulièrement peu développé.
Parker Lewis, qui (l'avons-nous dit) portait des chemises innomables sans la moindre
honte, se promène aujourd'hui dans l'espace intersidéral grâce à la porte des étoiles (Stargate, in english), mais au moins, dans certaines peuplades galactiques éloignées, ses chemises ne choquent personne et le rendent même sympathique (Ils sont bizarres, ces aliens...). Quant aux autres, me direz-vous ? On s'en tape. Si, si, vraiment. Rien à braire.
Allez hop, sortez de la classe, et sans courir, s'il vous plaît. La semaine prochaine, si vous êtes sages, je vous parlerais d'un autre monument télévisuel oublié : Sauvez par le gong (avec là aussi, un dieu, Scritch...). Allez, dehors.
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