De nombreux admirateurs (salut p'pa!) m'écrivent tous les jours pour me demander comment je fais pour être aussi drôle, charmant, hilarant, magnifique, splendide, à tomber par terre (et beau, aussi) (et carrèment hyper modeste).
Malheureusement, mes chers petits amis, tout ça est inné, ça ne s'apprend pas, il n'y a pas d'école, même hors de prix (mais je réfléchis sérieusement à la question).
Néanmoins, dans ma grande manséutude (et hop, encore un mot à aller chercher dans le dictionnaire), je prends quelques minutes entre une séance de signatures d'autographes et une séance photo avec Karl Lagerfeld pour vous réveler un des secrets de mon succès. (Et par la même occasion, je réponds à la question du jour sur le livre qui a changé votre vie, et hop hop hop une note kiss cool...).
Très jeune, alors que je n'étais encore qu'un petit gros sans lunettes pas très marrant (en même temps, c'est pas facile, vous savez, les enfants sont méchants, tout ça), j'ai rencontré mon double, mon modèle, celui qui a guidé le moindre de mes pas depuis ce moment, celui vers lequel je me tourne quand je suis perdu : Ignatius J.Reilly.
Bon, évidemment, vous allez me dire, c'est qui çui là, avec son nom à la con ? Je vais le laisser se décrire lui même, ou plutôt son biographe, Mr John Kennedy Toole :
"Une casquette de chasse verte enserrait le sommet du ballon charnu d'une tête. Les oreillettes vertes, pleines de grandes oreilles, de cheveux rebelles au ciseau et des fines soies qui croissaient à l'intérieur des dites oreilles, saillaient de part et d'autre comme deux flêches indiquant simultanément deux directions opposées. Des lèvres pleines, boudeuses, s'avançaient sous la moustache noire et broussailleuse, et, à leur commissure, s'enfonçaient en petits plis pleins de désapprobation et de miettes de pommes de terre chips. A l'ombre de la visière verte, les yeux dédaigneux d'Ignatius J. Reilly dardaient leur regard bleu et jaune sur les gens qui attendaient (...), scrutant la foule à la recherche des signes de son mauvais goût vestimentaire. Plusieurs tenues, remarqua Ignatius, étaient assez neuves et assez coûteuses pour être légitimement considérées comme des atteintes au bon goût et à la décence. La possession de tout objet neuf ou coûteux dénotait l'absence totale de théologie et de géométrie du possesseur, quand elle ne jetais pas tout simplement des doutes sur l'existence de son âme."
Vous comprendrez qu'une telle personnalité n'ait pu que me fasciner. Enfin, un homme osait se lever et braver la foule pour dénoncer son absence de goût ! Enfin, un homme - et quel homme ! - allait remettre le monde dans le droit chemin ! Cet homme, je l'ai longtemps cherché. Je n'ai rencontré que de vagues sosies, tous aussi imparfaits qu'ils étaient peu ressemblants. Ce sont leurs photos qui ornent cette note, ma bien modeste contribution à l'édification des masses. Le Grand Homme, lui, n'a jamais laissé l'objectif d'un appareil photo l'approcher à plus de dix mètres, et il ne reste plus que quelques traces de son passage dans notre monde, dont cette lettre, qu'il expédia (alors qu'il travaillait pour les Pantalons Levy) à un ignoble marchands de pantalons :
"Monsieur Abelman, PDG et quasi-mongolien,
Nous avons reçu par la poste vos absurdes commentaires concernant nos pantalons, commentaires qui révélaient surtout votre complet manque de contact avec la réalité. Eussiez-vous été un tant soit peu plus conscient, vous eussiez aussitôt compris que l'expédition des pantalons en question s'était faite en toute connaissance de cause quand à l'anomalie de la longueur des jambes.
Mais alors, pourquoi, pourquoi ? direz-vous dans votre babil irresponsable, incapable que vous êtes d'assimiler les concepts les plus stimulants du commerce moderne à votre vision du monde retardataire et dégénérée. (...)".
Cet homme qui m'a tout appris me manque, mes chers petits, vous ne pouvez pas savoir à quel point. J'ai promis de consacrer ma vie à faire connaître la sienne, et à lui rendre hommage en étant, avec mes modestes capacités, à son niveau.
A ce propos, je vous rappelle, petits chanceux, que je signerais demain vos écrans d'ordinateurs (laptop ou pas top)
dans un haut lieu culturel à définir (pour ceux qui voudraient plus de détails, veuillez prendre contact avec mon agent).
Allez, je vous laisse, mes petits clous, le devoir m'appelle, et Karl commence à bougonner.
[c’est top]
Aaaaahhhhh comme l'écho de ta souffrance résonne en moi!.
Je ne comprends que trop bien ce que tu vie!!!.
Je dis souvent, que tant de perfection dans un si petit corps (du haut de mes 1m93!) c'est une sacrée croix à porter, un lourd fardeau dans ce monde si médiocre!, même affublé d'un jean Lévi ultra large, coutures tournantes, spéciale coupe taille basse, calbute Calvin Klein et poutre apparente! (que mon manque de goût, et mes convictions m'empêche de porter!).
Je m'en vais de ce pas me consoler en me plongeant dans la bio de ton idole Ignatus J Reilly.
Snirfl!!!!
Rédigé par : Igor Bibies/decadent Dandy | 21/12/2006 à 03:23
Quel magnifique livre, Dieu soit loué, tu es déja célèbre et adulé de ton vivant, cela t'évitera le sort de JKT
Rédigé par : Nietzsche ta mère | 21/12/2006 à 11:06
On n'est jamais à l'abri de l'oubli, néanmoins...
Rédigé par : maak | 21/12/2006 à 11:09
On a donc enfin le nom du responsable ...
Rédigé par : pOLitOLogue | 21/12/2006 à 16:17
salut ici! y'a quelqu'un?
Rédigé par : princesse101 | 21/12/2006 à 21:51
si doudou, je suis là, on se croise c'est tout !!! tu viens chez moi?
Rédigé par : princesse101 | 21/12/2006 à 22:52
t'es en train de regarder tes 15 nouveaux dvd du mk2? ...... bon, je vais aller dormir alors.... bises maak!
Rédigé par : princesse101 | 21/12/2006 à 23:26