Quelque chose est en train de te vriller le cerveau. Un bruit abominable, qui s'insinue jusqu'au plus profond, pour te tirer violemment de la léthargie. De la chaleur. Du bien-être.
C'est quelque chose qui te veut du mal, tu le sens tout de suite, ça frotte, ça griffe, ça hurle. Tu reconnais, après quelques secondes, une vague mélodie, au coeur de l'explosion. ça vient de ta gauche, là, presque au niveau de ton oreille. Tu essaies de discerner un peu plus ce qui t'agresse, mais au fond, tu ne veux pas vraiment. Tu préférais le calme. Tu préférais ce que tu étais en train de vivre, c'était tellement plus agréable que tout ce qui t'attend. Tu tends un peu l'oreille, quand même, parce que c'est vraiment horrible. Ton cerveau reconnait quelque chose, un souvenir qui s'était logé dans un recoin, et qui revient te frapper en pleine gueule comme un boomerang. Tu te dis que le mec qui a eu l'idée de passer ça si tôt le matin doit vraiment en vouloir à la terre entière. Tu te dis aussi que tu aimerais bien le pendre par les c.........s, si tu l'avais sous la main. D'ailleurs, ça te permet de reconnaître ce que tu as sous la main, et tu les grattes un peu, pour effacer l'image de ton esprit.
Tu écoutes encore, pour être sûr de ce que tu as entendu. Tu te concentres. Et tu es tellement concentré que tu laisses échapper un vent, discret mais suffisamment puissant pour soulever légèrement les couvertures. Tu te dis que, peut-être, tu devrais te tourner pour t'excuser, ou au moins pour un sourire désolé. Mais une petite voix que tu ne connais pas (mais qui est vraiment désagréable, au point que tu te demandes si, par hasard, Céline n'aurait pas arrêté de chanter pour se mettre à parler) te dit que ce n'est pas la peine. Pour fêter ça, tu en laches un autre, volontaire celui-là, pleinement assumé, en souriant un peu parce que tu sais que, même si l'odeur va être prenante, une douce chaleur va envahir les draps. Tu gigotes un peu pour la disséminer dans toutes les poches d'air emprisonnées sous les couvertures.
Un crachotis ignoble s'échappe maintenant de la source du bruit, et tu te dis qu'il faudrait vraiment que tu penses à changer de station de radio.
Tu essaies d'ouvrir une paupière, mais le sommeil a collé tes yeux comme de la glue. Tu forces un peu, et puis tu abandonnes. Pour le moment. Il faudra bien que tu te décides, tu le sais. Il fait si chaud à l'intérieur, et si froid dehors. Pourtant, tu sens qu'il va vraiment falloir que tu te lèves, parce que l'envie qui te tiraille à l'entrejambe depuis tout à l'heure se fait de plus en plus présente, douloureuse presque. Tu souffles, et tu sens ton haleine fétide qui combat l'air gelé à l'extérieur remonté à tes narines.
Tu écartes les bras pour t'étirer un peu, et tu ne touches que des draps froids. Tu te dis que tu aurais dû allumer le chauffage, hier, mais que peut-être, tu n'étais pas en état. Tu ne te rappelles plus. C'est encore trop flou dans ton cerveau ensommeillé, et ça cogne trop dur sous ton crâne endolori.
Tu repousses les couvertures d'un geste brusque, sans te préoccuper qu'il y ait quelqu'un d'autre dans le lit ou pas, et au fond, tu connais déjà la réponse. Tu te diriges à tâtons vers la salle de bain. Il fait tellement froid que tu trembles de partout, comme un danseur de break dance épyleptique. Tu trembles tellement que tu arroses allégrement le sol froid de la salle de bains, et presque pas la cuvette visée.
Tu tires la chasse d'eau en te disant que quand on dort seul, il fait peut-être froid, mais au moins on a pas honte de puer de la gueule.
(L'auteur de ces lignes tient à préciser que les tristes événements dépeints ici, de même que ceux d'hier, ne correspondent en aucun cas à une quelconque expérience personnelle et que les personnages cités sont purement imaginaires. Le réalisme et le vérisme de la situation ne sont dûs qu'à l'immense talent littéraire de l'auteur, qui se désolidarise complétement de comportements aussi peu conformes à la morale et à la bienséance la plus élémentaire. Qu'on se le tienne pour dit.)
Et ben tu vois, c'est pas si mal finalement !
Rédigé par : Larsen | 28/12/2006 à 09:36
Enfin un post romantique, voilà ta vraie nature qui se révèle, ce matin, un lapon a tué un chasseur .........
Rédigé par : Nietzsche ta mère | 28/12/2006 à 11:46
En plus , t'es même pas obligé de tirer la chasse d'eau.
Rédigé par : pOLitOLogue | 28/12/2006 à 17:24
(L'auteur de ces lignes tient à préciser que les tristes événements dépeints ici, de même que ceux d' hier , ne correspondent en aucun cas à une quelconque expérience personnelle et que les personnages cités sont purement imaginaires. Le réalisme et le vérisme de la situation ne sont dûs qu'à l'immense talent littéraire de l'auteur, qui se désolidarise complétement de comportements aussi peu conformes à la morale et à la bienséance la plus élémentaire. Qu'on se le tienne pour dit.)
Lol! à d'autres!
Rédigé par : cleanettte | 29/12/2006 à 05:20
heeeeeeeeeeeellllllllllllllllllllllllooooooooooooooooooo
ça mijote?
Rédigé par : princesse101 | 29/12/2006 à 20:29
ça mange (enfin, ça essaie...)
Rédigé par : maak | 29/12/2006 à 20:30
bon appetit
maak cheri (sc bien sûr)
reviens vite
Rédigé par : princesse101 | 29/12/2006 à 20:47
et doudou, c'est plus un diner, c'est un festin gastronomique que tu fais là? oéééééééééééééé? t'es encore reveillé??????????????????
Rédigé par : princesse101 | 29/12/2006 à 21:50
c'est clair que ca devient inquiétant... moi j'dis qu'il est soit a son 4eme sangliers... soit il est tombé dans la marmite de soupe :///
Rédigé par : Tylers | 29/12/2006 à 22:06
ou alors que madame maak est là....ac
Rédigé par : princesse101 | 29/12/2006 à 22:09
Ni l'un ni l'autre...
Rédigé par : maak | 29/12/2006 à 22:23